Bonsoir ou bonjour, et bienvenue sur Lune de Cendres, cent histoires de Kaidan, votre podcast d’horreur japonaise.
Un podcast à « parution mensuelle flottante », basé sur la nouvelle Lune, qui se cache tout les 28jours environ, enfin à quelques poils de kitsune et tanuki près mais ne chipotons pas.
Lune de Cendres, le podcast donc; qui vous proposera chaque mois une histoire délicieusement horrifique, une creepy pasta, une vieille légende oubliée ou tout simplement d’ouvrir une boite interdite.
Chaque mois un nouveau récit, chaque mois une nouvelle peur développée, car oui, il y aura de tout dans mes histoires.
TW: ACCOUCHEMENT QUI SE DEROULE MAL n’écoutez pas cet épisode si les accouchements qui se déroulent mal risquent de vous poser problème, il y a une description fort graphique dans cet épisode qui pourrait choquer.
Vous êtes toujours assis dans le sanctuaire. La conteuse vient de souffler la première bougie et vous vous remettez à peine de cette première histoire…
Mais voilà qu’un autre conteur se lève, s’incline, prend une grande respiration et tape deux fois dans ses mains…
Mukashi mukashi, hyakki yako…
Bienvenue dans cette deuxième histoire qui se déroule au coeur de l’hiver…
Avec les voix de:
– Momiji: le conteur
– Clégot: le mari
– Amandine de la Librairie Yokai: Kyoko et Yuki adulte
– Kirin: Kyoko enfant
Oui mais, de quoi t’es-tu inspirée pour cette histoire?:
.+*La minute historiquo-réalistique:*+.
Pour cette histoire, je me suis inspirée d’un yokai très célèbre, la yuki-onna, la femme de glace. Physiquement, elle est décrite comme dans l’histoire: « une peau diaphane, des cheveux noirs des lèvres bleues » et c’est ainsi qu’elle est représentée sur les illustrations.
C’est une représentation personnifié de l’hiver, une représentation qui peut se montrer froide, cruelle et mortelle, surtout dans les récits antérieurs au XVIIIe: ce qui était aussi un message indiquant de se méfier du froid et de la montagne.
Par après, elle peut faire preuve de clémence en laissant vivre les beaux jeunes hommes qu’elle croise ou en indiquant leur chemin aux voyageurs égarés.
Dans diverses histoires, elle se retrouve mariée a un beau jeune homme, avec qui elle reste tant qu’elle n’est pas découverte en tant que yokai. Elle peut lui faire des enfants, ou pas, les yuki-onna peuvent mener leur propre vie en fait et il y a autant de récits que de régions qui connaissent la neige, voire plus vu que certaines ont plusieurs versions différentes.
Elle peut aussi duper le promeneur en lui demandant de tenir son bébé (emmitouflé dans une couverture), bébé qui est en fait un bloc de glace qui grandit, grandit et devient tellement lourd que la personne qui accepte de le prendre ne peut plus bouger et risque bien de mourir de froid, sur place en tenant ce qu’il pensait être un enfant.
Pour cette histoire, j’ai décidé de lui insuffler le pouvoir de sauver une vie, celle d’un bébé mort-né dans une tempête de froid.
Cette enfant s’appelle Kyoko, un prénom composé de deux kanji 響 子 ce qui peut être lu comme 響 hibiki (prononcé kyo) « écho » et ko « 子 » enfant, que l’on peut voir comme un écho bien vivant de ce yokai.
Une vie cependant assujettie au pouvoir de ce yokai qui lui indiquera le passage du temps et le moment de basculer dans l’autre monde.