Bonsoir ou bonjour, et bienvenue sur Lune de Cendres, cent histoires de Kaidan, votre podcast d’horreur japonaise.
Un podcast à « parution mensuelle flottante », basé sur la nouvelle Lune, qui se cache tout les 28jours environ, enfin à quelques poils de kitsune et tanuki près mais ne chipotons pas.
Lune de Cendres, le podcast donc; qui vous proposera chaque mois une histoire délicieusement horrifique, une creepy pasta, une vieille légende oubliée ou tout simplement d’ouvrir une boite interdite.
Chaque mois un nouveau récit, chaque mois une nouvelle peur développée, car oui, il y aura de tout dans mes histoires.
Après avoir écouté ce qui pourrait être une creepy pasta tirée d’une légende ancienne, vous voici à nouveau concentré pour entendre la prochaine histoire…
Une conteuse se lève, celle qui vous n’aviez pas encore entendue.
Elle vous regarde, droit dans les yeux un fin sourire sur le visage. Elle prend une grande respiration et tape deux fois dans ses mains
Mukashi mukashi, hyakki yako…
Bienvenue dans cette quatrième histoire issue du passé des environs de Kyoto et mettant un scène un village qui finira abandonné…
Avec les voix de:
– Au chant: Kumisolo, la seule, l’unique et la vraie
– Narratrice: Amandine de la Librairie Yokai
– Chiyaki: François TJP et son fameux studio
– Chiyako: Storm
-Ami 1: Walter Proof de l’Inaudible
– Ami 2: Aurelien de T31_Prod
– A la compo vocaloid: LWZ music et sa chaine youtube
Et un énorme grand grand merci à Neko flash* qui m’a mise en contact avec Kumi et donc permis d’avoir cette chanteuse excellente, chose dont seule j’aurais juste pu rêver 😀
* et dont la musique vaut aussi bien le détour, allez écouter, vous ne serez pas déçus
Oui mais, de quoi t’es-tu inspirée pour cette histoire?:
.+*La minute historiquo-réalistique:*+.
Alors là, « とても難しい » totemo muzukashi, très compliqué. Il y a plein de choses imbriquées dans cette histoire.
Les comptines tout d’abord, totalement inventée pour celle-ci, il n’empêche qu’on peut apprendre pas mal de choses à partir de ces petites chansonnettes qui sont effectivement très anciennes.
Le principe des objets qui protègent: que ça soit les shimenawa, ces cordes tressées ou les shide, les papiers en forme d’éclairs, ils sont réels dans le panthéon d’objets protecteurs shintoïstes.
On en trouve beaucoup d’autre liés aussi bien au shinto qu’au bouddhisme. Le lien entre les deux courants au Japon est très perméables et il n’est pas rare que la population pioche à son gré dans l’un ou l’autre suivant les situations.
En ce qui concerne l’idée du vent tueur dans cet épisode, il peut être vu plus comme un yokai qu’une construction humaine. Voire même un ancien kami maudit. Mais qui peut parler d’une malédiction pour une créature qui a juste besoin de se nourrir. Après tout, ce n’est guère différents de la nature ou on tue pour manger. Sauf que là, ce sont des humains ou des animaux qui sont dévorer sans distinction et sans notion d’apaisement de la faim.
Mais bon je suis peut-être un peu taquine sur cette explication 🙂
Plus sérieusement, au niveau de l’inspiration pour ce vent, si on se penche du coté de l’existant dans le folklore japonais, il existe différents yokai- yokaux qui ont une vague référence avec un vent criminel. Les kamaitachi par exemple, qui même s’il ne se réfère par réellement au vent parle de trois belettes (invisibles et rapides) qui cisaillent les voyageurs en leur faisant des coupures parfois profondes mais qui ne saignent pas toujours.
Shōrōkaze aussi, un vent maléfique qui souffle le jour d’Obon dans la ville de Goto. Si on se fait toucher par ce vent, on tombe malade et on s’évanouit. Ou pire…
Mais aussi le kaze no kami « le dieu des vents » qui souffle un vent jaune qui rend les gens malades
Voilà. N’hésitez pas à me dire si cette tartine de blabla vous interesse ou pas, moi en tout cas, je prend grand plaisir à faire ces recherches avant, pendant (et parfois encore après) la création de mes histoires 🙂
がんばてね – Bonne chance…
On se retrouve le mois prochain pour un nouvel épisode, histoire de frissonner ensemble dans ce sanctuaire abandonné…